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"Toute publication de L'Association mérite  notre attention, non par copinage et par snobisme, mais parce que cette maison d'édition persiste dans sa politique éditoriale cohérente et courageuse.
La revue
Lapin qu'elle édite, et dont on ne se lasse pas de dire du bien, permet de faire découvrir des auteurs dont nous n'aurions pas vraiment envie d'acheter des albums. On la lit pour Lewis trondheim, David B., Jean-Christophe Menu, mais par la même occasion, on découvre, parfois à notre corps défendant, d'autres auteurs que nous finirons par apprécier. Tous les lecteurs sont conservateurs et leurs choix se portent sur ce qu'ils connaissent déjà. La règle vaut pour la BD comme pour le roman ou la cuisine.
l'album de Vincent Vanoli bénéficiait donc d'un sentiment de sympathie, mais sans plus. La surprise fût plutôt bonne de découvrir une intrigue solide et bien rythmée, qui ne joue pas la carte du réalisme ou du vraisemblable.
Le monde de
Simplismus pourrait ressembler à une ville ouvrière du nord de la France, du temps où il y avait encore des usines en activité et un prolétariat nombreux. A quelques variantes ou bizarreries près. Par exemple, les nains, nus et pacifiques, qui chapardent des pierres dans le jardin du colonel Whistler ou qui servent de "récepteur" dans le commerce douteux d'un frankenstein local qui y transfert, "par lavage de cerveau, grâce à un procédé innomable", les angoisses des hommes.
Simplismus, le personnage principal, est un peu l'idiot du vollage. mais de même que les nains ne peuvent se différencier des autres personnages par leur seule taille, notre héros est capable de penser et de prendre des décisions plutôt sensées, même s'il n'a pas de prise sur certains événements (le travail, la guerre).
Graphiquement, le travail de Vanoli évoque l'expresionnisme allemand. A découvrir"
Evariste Blanchet dans Bananas n°4, automne 1995