Ex-libris pour la librairie Super-Héros
| Un propriétaire qui en a plein les bottes en plein milieu du XIXème en Russie: tout quitter pour aller retrouver son bon endroit: la cabane de son enfance. Tandis que ses moujiks s'agitent,
il n'arrive à communiquer qu'avec son régisseur qui tente de résoudre
les problèmes pour maintenir Simir dans la modernité et avec son cheval
qui ne manque pas une occasion de le remettre en place. Je voulais
faire un mélange entre les romans russes et une ambiance "à la
Astérix" (dans Les Lauriers de César) ou à la manière d'Altan.
Simirniakov ressemble finalement pas mal à ses moujiks: il fait partie
de ce groupe d'être humains qui ne cherchent pas à s'imposer, à
manipuler les autres par leur pouvoir et sont entrainés dans la spirale
de la modernité bien huilée par les ambitions d'autres individus,
actifs et entreprenants. C'est une sorte d' "Alexandre le Bienheureux".
"On avait quitté Vincent Vanoli sur l'étonnante BD qu'était La femme d'Argile chez 6 Pieds sous terre et on le retrouve avec une autre, Simirniakov, encore plus incroyable, mais chez L'Association.
A part ce particularisme de nicher un peu partout sur la planète des
éditeurs, V.Vanoli est un auteur à l'inventivité créatrice qui fait
plaisir à voir. Dans cette histoire à prendre comme un conte destroy
raconté par Jarry et dessiné par Brueghel l'Ancien, Vanoli raconte les
ennuis d'un riche propriétaire terrien nommé Simirniakov dans la Russie
tsariste de la fin du XIXème siècle. Alors qu'il doit faire face au
mécontentement de ses serfs, son imébcile de fils s'amuse à faire comme
d'habitude en incendiant la maison d'un moujik un soir d'ivresse.
Evidemment, ça pose problème pour la bonne gestion du domaine... Ce qui
est remarquable dans le style de Vanoli, c'est son talent pour
représenter graphiquement l'absurdité et l'injustice des choses. Il n'a
même pas à forcer sur les dialogues tant la puissance de son dessin
souligne trois fois la moindre de ses bulles. Pour la bande-son avec
"Hey Jude" et "Pushing Too Hard", nous en laissons la responsabilité à
l'auteur."
Géant Vert dans la revue DBD, mars 2019
une chronique sur le site Bodoï par Benjamin Roure
Une lecture par Presence sur son blog
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